Antonin Dvorak (1841-1904)
Dvorak a composé 9 symphonies et divers poèmes symphoniques pleins d'énergie, d'invention mélodique sans fin et de riches orchestrations. Ces œuvres ont contribué à faire du compositeur l'un des artisans de la culture tchèque nationale au 19e siècle mais aussi à la diffuser sur le plan international, notamment grâce aux succès rencontrés par plusieurs des symphonies en Allemagne et surtout en Grande-Bretagne.
"D'enthousiasme et tout entier, je me livre aux sonorités enivrantes de sa lyre, perdant toute faculté critique dès que j'écoute ses compositions. Je ne suis plus alors, jusqu'en mes dernières terminaisons nerveuses, qu'un auditeur qui sent à l'unisson, qui avec lui chante, bondit de joie, pleure et rêve, indifférent en ces instants-là aux fardeaux de la vie, à son infinie tristesse".
Le compositeur Josef Bohuslav Foerster (trad. Marcel Aymonin, 1971)
Quelques intégrales très réussies de ces symphonies offrent une belle rétrospective de l'ensemble de ces œuvres, dont les 5 premières, assez peu jouées et connues alors qu'elles contiennent de superbes pages :
R.Kubelik et la Philharmonie de Berlin, I.Kertesz et le LSO, V.Neumann et la Philharmonie tchèque, N.Järvi et le Scottish symphony orchestra, J.Belohlavek et la Philharmonie tchèque.
Voici une sélection pour les quatre dernières symphonies pour lesquelles la discographie est plus importante.
La 6e symphonie date de 1880 et fut considérée pendant longtemps comme la première des grandes symphonies du compositeur. Elle pourrait sans doute porter le titre de pastorale, davantage encore que ses 5e ou 8e symphonies, en particulier pour l'écriture des deux premiers mouvements. Le 3e mouvement, Furiant, rappelle plus particulièrement le caractère slave de l'œuvre. Le dernier mouvement a une structure qui paraît moins évidente. Cette œuvre semble également très fortement influencée par la deuxième symphonie de Brahms qui s'était d'ailleurs lié d'amitié avec Dvorak.
La discographie de l'œuvre n'est pas immense (environ une cinquantaine d'enregistrements depuis celui réalisé en 1938 par Vaclav Talich) mais contient suffisamment de belles versions pour lui rendre justice.
Rafael Kubelik
Orchestre Philharmonique de Berlin 1972
Kubelik mène avec énergie et puissance le premier mouvement puis offre un deuxième mouvement adagio d'une très grande poésie. Le troisième mouvement traduit bien l'esprit de danse paysanne démonstrative du Furiant, grâce aux choix des tempos, des cors et timbales bien marqués, des accents nets, des crescendos bien dosés. Le trio central lyrique et fluide tranche nettement. Le finale apparaît relativement retenu dans le choix des tempos mais l'énergie permanente et le sens de l'articulation offre une vision dynamique et enthousiasmante. Cet enregistrement bénéficie en outre de la Philharmonie de Berlin, au son plus puissant que les tchèques, sinon plus épais, offrant un écrin pour répondre aux intentions du chef et apporter superbes couleurs notamment dans les bois. Cette version, couramment éditée constitue une belle référence dans une bonne prise de son.
Istvan Kertesz
London Symphony Orchestra 1971
Kertesz offre une direction engagée de bout en bout avec des accents des attaques aux cordes très marquées, des tempos assez vifs. Le premier mouvement est plus long que dans d'autres versions du fait que le chef effectue une reprise que ne font pas d'autres chefs. Le chef fait particulièrement chanter les différentes pupitres, tous excellents et avec de très beaux timbres. Le dernier mouvement est particulièrement enflammé, sous l'effet d'un tempo principal assez vif, de la grande articulation des phrases et rythmes d'accompagnement, de pupitres investis valant un final du dernier mouvement virtuose. Dans l'ensemble l'orchestre est splendide avec de très belles couleurs, sinon quelques rares imprécisions des premiers violons dans le suraigu au cours du dernier mouvement.
Une version très engagée et enthousiasmante.
Jiri Belohlavek
Orchestre Philharmonique tchèque 2012
Il s'agit du troisième enregistrement laissé par ce chef tchèque, après un premier avec le même orchestre chez Chandos et un deuxième avec le BBC symphony orchestra. Le premier mouvement repose sur des cordes graves qui soutiennent l'ensemble du mouvement, au gré des différents développements, tout en laissant les couleurs et notamment celles des bois se déployer pleinement. Le deuxième mouvement est traité avec une couleurs plus transparente et une fluidité continue lui apportant une certaine atmosphère féérique. Le furiant est ensuite pris à tempo soutenu et le caractère de danse tchèque est particulièrement évocateur ici. Le finale est également pris dans un bon tempo et avec une certaine fougue.
Un très bel enregistrement à privilégier pour écouter une version relativement récente.
Cette symphonie a été composée au tout début de l'année 1885 et Dvorak s'est beaucoup investi pour écrire une symphonie différente des précédentes, ainsi que Brahms le lui préconisait alors, plus concentrée dans son écriture et dans l'agencement des nombreuses mélodies. La symphonie créée à Londres où le compositeur avait déjà rencontré divers succès, reçut une véritable triomphe. Ce succès fut confirmé dans d'autres capitales au cours des mois qui suivirent, contrairement à sa 6e symphonie. Pourtant la 7e symphonie ne s'est curieusement pas imposée comme l'une des œuvres phare de Dvorak, alors qu'elle est effectivement aussi exceptionnelle que les deux dernières.
On trouve environ une bonne centaine de versions réalisées dont moins d'un tiers au plus est accessible aisément.
Zdenek Kosler
Orchestre philharmonique tchèque 1960
L'enregistrement effectué par Zdenek Kosler bénéficie tout d'abord de la Philharmonie tchèque dans une période marquée par son chef permanent Karel Ancerl et où ses couleurs étaient encore plus typiques qu'aujourd'hui : chaleur unique et vibrato caractéristique des bois, clarté des cordes notamment. On apprécie ainsi tout particulièrement le premier thème du deuxième mouvement chanté par une clarinette avec une beauté et une émotion unique. Ce même mouvement poco adagio est particulièrement réussi dans cette version, avec très belle une atmosphère mystérieuse, une souplesse chacun des accompagnements et un grand lyrisme dans les envolées mélodiques. Le scherzo présente tout le rebond et le caractère idiomatique espéré. Le finale est animé par une grande énergie avec un superbe final, sans que le chant ni les couleurs de la partition ne soient négligés.
Une splendide version, vivante et poétique, avec un orchestre dans sa période légendaire.
Jiri Belohlavek
Orchestre philharmonique tchèque 2012
Le chef tchèque a effectué deux enregistrements de cette symphonie, la première version chez Chandos en 1992. On y trouve dans les deux versions une grandeur épique Il laisse ainsi se développer les lignes de chant avec grandeur, bénéficiant d'une philharmonie tchèque splendide. On trouve toutes les couleurs et fourmillements des détails, sans que la partition ne s'y perde. Il y trouve au contraire une vie constante qui assoit le discours musical. Les cordes graves sont présentes pour apporter de la profondeur et une assise dans les timbres, les bois ressortent avec toute la richesse de l'écriture de Dvorak. Le scherzo est bien marqué rythmiquement et il y trouve bien son caractère dansant, non sans une grande élégance dans la direction.
Une lecture magnifique et une référence moderne dans une bonne prise de son réalisée dans la célèbre et salle du Rudolfinum de Prague et à l'acoustique caractéristique.
Carlo Maria Giulini
London Philharmonic Orchestra 1976
Le chef a régulièrement dirigé et enregistré Dvorak et a réalisé deux enregistrements de cette 7e symphonie, le second avec le Concertgebow d'Amsterdam en 1994. Si l'orchestre n'a pas ici les couleurs caractéristiques tchèques et présente quelques limites des violons dans les aigus, il suit très bien la vision du chef italien. La symphonie ayant été créée à Londres, cet orchestre présente finalement une légitime filiation. La direction est enlevée et pleine de vie tout en faisant chanter magnifiquement l'orchestre. On retrouve des bois très présents, des cordes très chantantes et des cuivres bien équilibrés. Le premier mouvement et le dernier mouvements sont particulièrement prenants de bout en bout avec un mélange constant de vitalité et d'un juste lyrisme, avec chaque pupitre qui chante. Le scherzo est moins rythmé que chez les chefs tchèques mais il y gagne une certaine finesse et un rayonnement supplémentaires. Le mouvement lent témoigne d'une belle atmosphère poétique et champêtre.
Composée à la fin de l'été 1889, cette symphonie semble assez largement inspirée par le cadre champêtre dans lequel le compositeur a travaillé à cette symphonie. Cela a valu à l'œuvre la qualification de symphonie pastorale, son caractère étant d'ailleurs globalement plus lumineux que la symphonie n°7. L'œuvre fut bien accueillie, excepté par Brahms et Hanslick, et est restée comme l'une des œuvres symphoniques les plus jouées du compositeur, sans atteindre toutefois la même célébrité que la 9e symphonie.
La discographie de l'œuvre est pour cette raison assez riche sans être totalement pléthorique. Toutefois la symphonie, malgré sa structure classique, demeure difficile à réussir pleinement, par une écriture assez touffue et comportant de nombreuses ruptures. On compte au moins 130 enregistrements et la symphonie continue d'être largement jouée et enregistrée par les plus grands chefs et orchestres du monde.
Karel Ancerl
Orchestre du Concertgebow Amsterdam 1970
Il s'agit d'un concert capté en janvier 1970 à Amsterdam. Karel Ancerl n'a en effet pas réalisé d'enregistrement en studio avec la Philharmonie tchèque dont il n'était plus le directeur depuis les événements du printemps de Prague de 1968. Il signe ici une version exceptionnelle malgré les imperfections liées aux conditions du concert. Il délivre une version d'une puissance épique, à l'énergie extraordinaire. Le deuxième mouvement prend une dimension tragique plutôt que champêtre. Le scherzo abordé avec une atmosphère nostalgique, impression sans doute accentuée par les couleurs sombres de l'orchestre. L'introduction de la trompette dans le finale est moins triomphant que dans d'autres versions et annonce un dernier mouvement tragique et enflammé, avec des changements de tempos particulièrement tranchés entre les différentes variations constituant le finale.
Une vision saisissante de la symphonie par le grand chef tchèque et servie par les timbres chauds et sombres du Concertgebow d'Amsterdam.
Carlo Maria Giulini
Philharmonia Orchestra 1962
Giulini a laissé trois versions en studio de cette symphonie, dont une avec l'orchestre de Chicago en 1979 et la dernière avec le Concertgebow d'Amsterdam réalisée en 1990. Les trois enregistrement sont passionnants, mais la première des trois est la plus évidente pour commencer. Elle est pleine de vie et de couleurs, dans des tempos relativement alertes. L’œuvre est parcourue par la poésie, l’élégance des phrasés et un sens constant du chant qui illumine chaque mouvement.
Une très belle version de la symphonie.
Christoph von Dohnanyi
Cleveland Orchestra 1984
Dohnanyi a réalisé avec Cleveland une très belle version de cette symphonie. L'orchestre, assez peu idiomatique, est néanmoins une formation exceptionnelle. La direction est dynamique et naturelle. Les tempos sont équilibrés et semblent toujours très justes à chaque mouvement. Les phrases reposent sur un sens de nuances et des articulations qui assurent une avancée permanente du discours musical. Il n'y a à aucun moment le moindre sentiment de longueur, l'inspiration apparaît ainsi constante. Le chef laisse les mélodies se déployer et les phrases s'enchaînent avec une grande fluidité, dans une atmosphère globalement lumineuse et de sérénité.
Avec une très belle prise de son, il s'agit d'une version idéale pour découvrir la symphonie et vers laquelle on revient toujours avec le même plaisir au fil du temps.
La discographie de cette célèbre 9e symphonie "Du nouveau monde" est pléthorique et les bons enregistrements ne manquent pas. De nouveaux studios et rééditions de live viennent régulièrement l'enrichir.
Plusieurs grands chefs ont laissé des versions très réussies et qui marquent cette discographie. Hormis les chefs tchèques, Arturo Toscanini (avec l'orchestre de la NBC en 1953) laisse une vision hyper énergique et fluide, impressionnante. Carlo Maria Giulini a beaucoup interprété cette œuvre et laisse trois enregistrements studios intéressants, le premier pour EMI, avec le Philharmonia orchestra, étant celui à écouter en priorité (les deux autres sont enregistrés avec l'orchestre de Chicago puis celui du Concertgebow d'Amsterdam).
L'œuvre fait avant tout partie du répertoire des chefs tchèques. Outre ceux proposés ici, il existe une version dirigée par Jaroslav Krombholc vraiment excellente, tout particulièrement le 3e mouvement (orchestre symphonique de la radio de Prague, 1975) . Autre grand chef tchèque, Jiri Belohlavek, est venu à trois reprises en studio sur cette symphonie. Le troisième de ses enregistrements, avec la philharmonie tchèque, est très équilibré et idiomatique. Cette dernière version est peut-être celle à retenir pour bénéficier d'une belle prise de son récente (enregistrement Decca de 2013 au sein d'une intégrale très réussie), ainsi que des couleurs encore caractéristiques de cet orchestre. La direction est vivante, équilibrée et assure bien l'unité de l'œuvre. Autrement, on pourra aussi écouter la belle version dirigée par Sir Charles Mackerras avec l'orchestre symphonique de Prague (live de 2005 publié par Supraphon).
De multiples autres versions ont été réalisées par la plupart des chefs, avec différents orchestres. Quel que soit leur intérêt, il pourra souvent leur manquer des couleurs caractéristiques et un certain idiomatisme, ce qui fait perdre à cette symphonie une part de sa magie et de sa richesse. Car même si Dvorak a puisé son inspiration dans certains thèmes indiens, la symphonie conserve une écriture largement imprégnée de la culture tchèque. Et la force de la symphonie, avec sa grande inspiration mélodique, tient dans cette synthèse entre l'atmosphère de Bohème et celle de l'Amérique du Nord.
Vaclav Smetacek
Orchestre symphonique de la radio de Prague 1974
Smetacek offre sans doute la version la plus marquante parmi les dizaines de versions que compte l'abondante discographie pour cette symphonie. Elle bénéficie d'un souffle épique au-delà de ce qu'on entend ailleurs. La façon dont sont menés et appuyés les trois accords de la fin du 1er mouvement témoigne bien de ce style épique qui domine l'ensemble de cette interprétation. Le chef met en évidence des détails et contre chant de façon à accentuer certains caractères, sans jamais se perdre dans ces détails, au contraire. On peut citer comme exemple les groupes rythmiques des violoncelles d'une part et ceux des altos d'autre part, pendant la reprise du thème par les violons vers 7'30 du début du mouvement lent. Le choix comme les changements de tempos contribuent à construire cette vision et paraissent de ce fait totalement naturels. L'orchestre est à l'unisson du chef, avec un timbalier déchaîné, des cuivres triomphants, des bois au vibrato particulièrement évocateur et émouvant.
Une interprétation extraordinairement forte, incontournable, même s'il s'agit d'un concert avec ses imperfections et une prise de son, satisfaisante, mais qui reste celle d'une bande radio des années 70.
Karel Ancerl
Orchestre de la philharmonie tchèque 1961
Avec l'enregistrement d'Ancerl, c'est l'occasion d'écouter l'orchestre de la philharmonie tchèque à son sommet, par ses qualités techniques mais surtout ses couleurs absolument uniques. Ancerl est l'un des deux chefs, avec Vaclav Talich précédemment, qui ont façonné cet orchestre. Enfin l'enregistrement bénéficie de l'acoustique spécifique de la salle du Rudolfinum de Prague, combinant sécheresse et réverbération, qui contribue à l'atmosphère unique de cet enregistrement. Seule a prise de son un peu floue apporte une légère limite à l'immense qualité de ce disque.
Avec ces conditions et la très grande direction d'Ancerl, on a ici l'interprétation la plus tchèque possible et chaque note semble provenir de la région de Bohème, en particulier sous l'effet des timbres et vibrato très spécifiques et chauds des bois. En outre la direction du chef est engagée, dynamique et chantante, d'un enthousiasme communicatif et souvent jubilatoire. Les tempos sont assez allants, les phrases s'enchaînent sans s'appesantir, mais tout cela semble extraordinairement naturel et fluide.
Cet enregistrement historique reste encore aujourd'hui la référence par ses couleurs, un style unique, absolument idiomatique qu'on n'entend plus tout à fait aujourd'hui.
Rafael Kubelik
Orchestre philharmonique de Vienne 1958
Le chef tchèque a effectué trois enregistrements studio, le premier avec l'orchestre de Chicago et un troisième avec celui de la Philharmonie de Berlin, dans le cadre d'une intégrale. On peut également trouver des live avec l'orchestre de la radio bavaroise dont il a été le directeur. Ses enregistrements sont tous excellents, bien que les orchestres soient très différents. Celui qu'il a réalisé à Vienne en 1958 est peut-être le plus beau. On y trouve une très grande tension, comme à Chicago, mais avec une grandeur plus marquée. L'orchestre a de la profondeur, avec des cordes graves et cuivres ronds et puissants. Il y a également des bois au timbre chaud et automnal qui évoquent, avec une grande poésie la région de Bohème. L'introduction des cordes et l'entrée du hautbois du mouvement lent sont parmi les plus mystérieux et magiques de toute la discographie.
Les premiers et derniers mouvements sont marqués par une énergie et une tension fortes mais également par la grandeur des thèmes aux cuivres, notamment. Seuls quelques traits aigus aux violons sont d'une justesse relative à la fin du premier mouvement, de façon étonnante pour cet orchestre, sans que cela ne gâche l'engagement communicatif du chef.
Un enregistrement magnifique.
Ferenc Fricsay
Orchestre philharmonique de Berlin 1959
Le premier mouvement est pris à un tempo relativement retenu, au service d'une lecture en puissance et grandiose. Le mouvement n'est pas statique car les phrases s'enchaînent avec une réelle fluidité et des rythmes aux cordes, notamment, assurent un discours musical qui avance en permanence. Cette approche guide les trois autres mouvements, assurant une réelle vision d'ensemble sur l'intégralité de la symphonie. Le mouvement lent, assez retenu, est très poétique et les couleurs superbes, sans être typiquement tchèques, mais également très éloigné de couleurs allemandes associées à cet orchestre, grâce au magnifique travail du chef hongrois. Le troisième mouvement traduit bien le caractère de danse, malgré le tempo toujours retenu. Là aussi les bois sont particulièrement bien présents et assurent une vie extraordinaire à la musique. Enfin le final prolonge le style fluide et épique voulu par le chef.
La prise de son pour un enregistrement de la fin des années 50 est exceptionnelle et permet d'apprécier pleinement les couleurs recherchées par le chef et les dynamiques puissantes de l'orchestre.